EXPOSITIONS RÉCENTES
« De sa plénitude en effet, tous, nous avons reçu, et grâce pour grâce. » (Jean 1,16)
Si tous nous avons reçu par lui, grâce pour grâce, c’est que chacun dispose du don de grâce du Christ,
force de Résurrection que Christ par l’Esprit, donne à tous.
Ainsi, de sa plénitude, c’est-à-dire de Sa grâce, nous sommes tous appelés à nous en saisir gratuitement
pour la grâce : en vue de gratuitement libérer et dévoiler de la vie.
La grâce implique donc un mouvement, une mise en marche pour la grâce, « démarche » de gratuité
pour Dieu et vers l’homme. Ce mouvement est une action de grâce.
C’est ce mouvement de gratuité, chercheur de vie, qui est décisif et non le résultat final, l’oeuvre.
La grâce invite à nous exposer avec confiance, sans parfois connaître le but. C’est Dieu qui donnera la
vision et le but. Ce mouvement est une obéissance.
C’est ce mouvement, énergie de vie sur toute croix qui est création ; par tous, croyants et incroyants.
L’Ex-Trace, est un mouvement capteur de sens et de vie qui extrait et dévoile une nouvelle Trace,
excroissance de vie. L’Ex-Trace Art cherche à l’extraire par corrélation : peinture, musique… Ecriture.
Grâce pour grâce.
Pasteur Béatrice Hollard-Beau
Luther : « La où est la foi, elle ne peut rester immobile ; elle s’affirme, elle s’extériorise ,
elle confesse, elle prêche cet Evangile aux hommes, et risque sa vie pour lui. »
En 2003 j’ai soutenu mon mémoire « De la Défiguration à la Transfiguration » : ouvrant un
espace de sens en la corrélation de la pensée du peintre Francis Bacon avec l’éthique
paradoxale de Nicolas Berdiaev, sous la direction d’Olivier Abel. (Voir le site Ex-Trace Art ).
Et puis, en 2007 et 2008, pour le journal protestant Réforme, j’ai réalisé des séries d’articles
où semaine après semaine je mettais en corrélation l’Évangile du dimanche avec
un écrit d’artiste comme Rouault, Chagall, Michel- Ange, Kandinsky, Bram Van Velde,
Giacometti, Rothko, A.Dürer, F. Bacon, P. Klee et beaucoup d’autres encore…chrétiens
ou non. Souvent en effet leur questionnement sur l’homme, le sacré, la souffrance et la
mort, rejoignait la préoccupation ultime du texte biblique, concernant la transcendance,
la vie ou le salut, et sans le vouloir parfois, une certaine théologie de la Croix.
J’étais convaincue que leur expérience de l’ultime qui touchait de près le « religieux »
(au sens du théologien Paul Tillich) pouvait en corrélation avec l’Évangile, apporter un
accroissement de sens à ce dernier et à l’existence, qu’il était propice d’ouvrir. Convaincue
également qu’un autre langage et une autre interprétation pouvait faire entendre la
Parole autrement. De là sont nées des méditations, premiers embryons d’Ex-Trace, un
sens augmenté de l’Évangile, mais pas encore l’Ex-trace telle qu’elle est advenue.
L’Ex-Trace Art commença à pointer (pas encore, à arriver) quand en 2010 je réalisai pour
le Journal Réforme, cette même expérience de corrélation avec « le Poème de l’Angle
Droit » de Le Corbusier (1955) composé lui-même 19 poèmes articulés comme une marelle.
Je croisais un poème de chaque section avec l’Évangile du jour.
C’est alors qu’au centre de la marelle, le poème FUSION s’imposa à moi (voir poème) :
[…] Laissez fusionner les métaux, tolérez des alchimies…
C’est par la porte des pupilles ouvertes que les regards croisés ont pu conduire à l’acte
foudroyant de communion.[…]
Déjà très imprégnée par la force spirituelle que développe la corrélation (au sens de
‘l’interdépendance de deux facteurs indépendants’) en tant que démarche spirituelle
provoquant une concrescence, j’ai réalisé qu’on pouvait aller plus loin dans l’acte de
communion spirituelle.
Il m’est venu l’idée qu’il était possible de créer aussi un espace de corrélation entre le
texte biblique et ma propre peinture (qui porte sur des textes bibliques) :
Créer un accroissement de sens, une concrescence. Ceci était envisageable parce que
ma peinture est un langage indépendant qui a sa propre autonomie.
En ressortait une parole, une excroissance, un sens augmenté de l’Évangile : Ex-Trace
Art. L’Ex-trace Art est ce mouvement de corrélation pour Dieu, d’où naît une méditation
et un sens. C’est une écoute et une parole.
Certains diront : et la Parole ? La Parole s’entend dans un langage qui se corrèle à la
culture. Christ est le chemin et la vie, la Parole qui descend à nous. Le langage est symbole.
C’est la démarche et la parole entendue qui est essentielle dans l’Ex-Trace Art :
chercher la grâce, la Trace devant soi.
Pour des groupes d’enfants en catéchisme, je l’ai expérimenté. Après étude, ils peignent
sur des châssis, leur interprétation d’un verset de l’Évangile, et créent en suivant un texte
poétique comme un espace entre le texte biblique et leur oeuvre. Ils n’oublieront jamais
ce sens augmenté de ce verset et le sens de la Parole qu’ils en reçoivent.
Aujourd’hui, l’Ex-trace Art m’amène à penser l’Ex-Trace. Dans ce sens là. Outre le travail
biblique avec la peinture : l’Ex-Trace Art, qui est pour moi une retraite spirituelle, une
autre dimension s’ouvre : l’Ex-Trace, mouvement de vie qui s’adresse à l’homme. C’est
un manifeste.
L’Ex-trace est aussi mouvement de vie : une invitation à chercher l’Ex-Trace de la vie.
C’est une trace devant soi, comme une grâce qu’il faut aller chercher. Même si la grâce
de Dieu est première à toutes nos intentions, il faut se mettre en mouvement parfois
pour ouvrir les yeux.
L’Ex-Trace s’adresse à toutes religions, aux non croyants également, athées, etc.
Chercher l’Ex-Trace, comme Trace future, c’est alors avoir espérance en la vie, chercher
la vie quelle que soit son existence, en corrélant son sens avec une autre trace de vie.
Ne pas rester bloqué. Le Christ est en l’autre. Présence et vie. C’est une démarche d’ouverture
et de vie. De là sort une excroissance du sens de la vie, là où l’on pouvait la subir
auparavant. L’Esprit diffuse. De sa plénitude en effet, tous, nous avons reçu et grâce
pour grâce (Jean 1-16) ; chercher la grâce pour la grâce. Tous nous l’avons reçue.
L’Ex-Trace est un sens futur augmenté de la vie, sens poétique et prophétique reçu.
C’est un mouvement et une militance. On est Ex-Trace aujourd’hui comme on est Charlie.
Est Ex-trace celui qui refuse de s’arrêter au sens ancien, qui ne reste pas seul, qui
cherche l’excroissance de vie dans le croisement des regards, par l’acte de fusion : acte
foudroyant de communion, qui entend autrement son histoire et qui la donne à d’autres.
Il entend une parole.
Plus qu’un mouvement, c’est aussi une Création adressée à d’autres, que je puise, moimême
dans ma foi en Christ vivant et en l’Esprit germinateur, qui fait chercher et créer
sans cesse au nom de la grâce, créer toujours, mais qui peut se décliner sans religion,
dans la conviction en la vie spirituelle, la confiance en l’homme et le courage, allant
chercher l’au-delà de la vie, avec sa création et celle des autres. En découle un geste ou
une parole d’amour portée vers l’autre.
N’accablez donc pas celui qui veut prendre sa part des risques de la vie, dit Le Corbusier.
Il faut oser ce mouvement de communion dans tous les domaines qui touchent le questionnement
libre et ultime de la vie. chercher, là où des personnes restent parfois seules
et enfermées, dans un sens négatif, sans espérance. Dans un monde chaotique, Il appelle
à témoigner et à faire part de nos découvertes de vie : dire comment en croisant
notre regard avec un autre regard, nous avons compris ou ouvert pour nous ou pour
d’autres, une nouvelle compréhension de la vie : un temps neuf s’ouvre alors : une étape
un délai un relais. Alors ne serons-nous pas demeurés assis à côté de nos vies.
Dieu nous rend libre et spirituel.
Dieu est au-delà de tout espace, de tout langage. Il est logos, source de toute création.
Le geste créateur spirituel inspiré nous emmène au-delà de nos limites et nous invite à
connaître d’autres limites, celle de l’infini que notre cerveau ne peut pas connaître.
Le sens de l’existence en est profondément dépendant.
Le protestantisme, accorde à l’Écriture par l’Esprit Saint de révéler Christ, de révéler la
vie… Elle révèle ainsi prophétiquement le sens de l’existence.
Mais il y a un point que l’on pourrait entendre en protestantisme :
Le cerveau et la pensée sont très faibles pour comprendre le langage de l’Esprit. L’imagination
personnelle l’est aussi.
Seule la grâce peut l’accroître. Au-delà de notre simple cerveau.
Il faut se servir de la pensée et des interprétations spirituelles des uns et des autres pour
les mettre en corrélation pour aller plus loin dans l’interprétation et dans le sens de la vie
La corrélation des arts des pensées, des philosophies, des théologies doivent interagir.
Elle doit interagir mais pas pour dire que chacun a le droit de penser, que chaque courant
a sa place en protestantisme, et qu’en cela réside sa richesse.
Il faut aller plus loin. Il faut oser dire, que le sens d’un texte biblique est comme le sens
de la vie, chaque expérience humaine qui est interprétation de vie humaine, chaque
interprétation artistique qu’elle soit musicale ou picturale, peut enrichir aussi le sens
compris de la Bible et de la vie et accroître son sens comme un sens actuel, ouvrir un
autre langage.
Et là ou le visible est tabou en protestantisme, car il est sensé faire de l’ombre à la Parole,
il faut témoigner du contraire : la Parole est au–delà de tout, mais le visible, trace
spirituelle peut donner du sens à la parole invisible. L’interprétation spirituelle picturale
d’un texte biblique est une excroissance de sens à ce dernier. Un sens augmenté.
Il nous faut explorer les nouveaux sens de la Bible et de l’existence produits par excroissance
des lieux imaginaires mis en traces. C’est pour moi-même, un des sens de l’Ex-
Trace art. l’Ex-trace est un mouvement de sens.
Parce que la grâce est une excroissance. Il y a de l’EXTRA SENS dans la Bible. Aller de
l’Excroissance à l’EXTRA-SENS. C’est le sens de l’Ex–Trace Art.
Elle donne un extra sens spirituel à notre Existence : Délibérément libéré.
Mars 2016
Le Texte crée des traces.
Des traces créent un texte.
L’ex-trace est un espace entre le Ex et le Texte.
Qu’est-ce que le texte ? La Bible.
Qu’est ce que le Ex ? Le Révélation picturale inter-textuelle inspirée par l’Esprit
Quand je cherche l’ex-trace d’un texte je me mets d’abord en condition.
La condition est la lenteur : mourir au texte.
Mourir au texte, c’est le traduire du grec ou de l’hébreu
le faire apparaître en quelques mots.
Le réduire en extrait.
C’est prendre le temps long de la lenteur.
Que le temps domine sur vous et vous soit pénible.
Croix. Déchirure.
Qu’il achève la patience de mon corps et le texte jusqu’à l’ultime. Apparaît alors le ça du
texte. C’est ça :
Osée 2 : Je te réduirai au Silence.
Et là dans la frénésie de l’agir : déploiement.
La course vers la Trace vous saisit.
La Trace, je n’ai pas dit encore l’ex-trace.
Les brosses, l’acrylique, les clous, la toile au mur, vite Peindre l’extrait, le mot, l’ultime du
texte, vite Extrêmement vite.
La rapidité vient comme une contrepoint à la lenteur du ça,
Ça y est la trace est crachée. Inachevée. Rude imparfaite et douloureuse, mais exacte.
Quand je vois la trace, je vois l’extrait, le mot l’ultime, je l’aime, elle me dirige.
C’est ça. Maintenant L’ex-trace va me conduire. Sans frénésie, sans lenteur. Dictée.
Création.
L’ex-trace, est le Ex de la Trace
Je prends ma plume.
L’ex-trace, est un texte : l’espace entre le trait de la trace picturale et le texte biblique.
Un sens prophétique du texte, dicté, inspiration.
L’ex-trace est beaucoup plus qu’une méditation.
L’ex-trace est de l’extrait, Bénédiction du Saint Esprit.
Prophétie.
Elle ne s’oublie jamais.
Osée, 2 Alors je te fiancerai à moi pour l’Éternité
Novembre 2014
Assis sur trop de causes médiates
assis à côté de nos vies
et les autres sont là
et partout sont les: « Non! »
Et toujours plus de contre que de pour
N’accabler donc pas celui qui veut prendre sa part des risques de la vie.
Laissez fusionner les métaux, tolérez des alchimies qui
d’ailleurs vous laissent hors de cause
C’est par la porte des
pupilles ouvertes que les regards croisés ont pu conduire
à l’acte foudroyant de communion :
« L’épanouissement les grands silences »…
La mer est redescendue au bas de la marée pour pouvoir remonter à l’heure.
Un temps neuf s’est ouvert
une étape un délai un relais
Alors ne serons-nous pas
demeurés assis à côté de nos vies.
D3 FUSION – 1955
« Cependant nos mains ne sont pas faites à l’impalpable, ni à l’invisible nos yeux »
Jean Tardieu, Cette peinture qu’on dit abstraite, 1960
Il y a là un visage, dessiné à grands traits dans l’espace creusé au centre du tableau, le flottement d’une
présence entre matière et pensée.
Même habitée de signes reconnaissables – visage du Christ, colombe, croix – la peinture de Béatrice
Hollard-Beau reste abstraite : une condensation plutôt qu’une représentation, une intensité née du
sensible qui l’inscrit dans la lignée de l’abstraction gestuelle d’un Soulages et la phénoménologie d’un
Merleau-Ponty. Une peinture qui cherche les lignes du sens au plus près de la matière.
Le visage, saisi au moment de son apparition, échappe à la représentation. Souvent traversé d’une diagonale
qui est blessure autant que mouvement ascensionnel, ou blessé en son centre par la Croix, le visage
s’incarne dans la surface accidentée du tableau : griffures, aplats mats ou brillants, diagonales de noirs
bitumeux, tout un travail minutieux de la peinture, préparée à l’avance sur la palette.
Les couleurs brûlent sourdement : terres éteintes, noirs charbonneux, ocres lumineux. Des teintes qui rappellent
les commencements de la peinture, les parois des grottes préhistoriques, une matière primitive
parfois transfigurée par l’éclat d’un jaune transformé en or, ou par la violence d’un rouge qui envahit la
toile. Par endroits, un relief quasi géologique, un bourrelet de peinture craquelé conserve la trace de cette
matière primordiale. En d’autres, le blanc de la toile se fait lumière. Dans chaque tableau, une transmutation
s’opère.
Ce moment de préparation, ces éléments choisis dans la lenteur – terre plus ou moins diluée, liants collectionnés
pour leurs effets divers, un attirail de pinceaux, de brosses, et de couteaux aux tempéraments
variés – cet arrêt volontaire dans le sensible, sont préalables au geste.
Un autre répertoire de procédés s’ouvre alors, plus spontané, plus rapide. Face à la toile encore souple
clouée au mur, recueillement et prière se transmuent en lignes. Mais si à la naissance du tableau était le
texte sacré, nulle calligraphie dans ces traits. Leurs lignes sont là pour creuser l’espace, pour enserrer une
pensée, pour faire vibrer une énergie entre ombre et lumière.
Le visage apparaît alors comme celui du Christ.
Même représenté sans ses attributs, entrelacs de lignes flottants sur l’espace de la toile ouvert sur l’infini,
il est reconnaissable. Mystère de son incarnation, lorsqu’il se creuse de vide, ou lorsqu’il se fragmente par
des procédés cubistes et devient Trinité : trois visages côté à côte, intimement proches, trois visages en un.
Mystère encore dans les toiles où la Croix s’inscrit dans la chair même : au dessus du front, ou bien en plein
cœur, blessant ce visage humain. La Croix au milieu du cercle.
La tension entre représentation et abstraction prend alors tout son sens, humain et divin, présent et incommensurable, le visage Christique demeure insaisissable. Le tableau n’offre au spectateur qu’une apparition dont il devra poursuivre le déchiffrement.
Les deux rythmes de la création restent ainsi inscrits dans le tableau : la lenteur de la matière et l’élan d’un geste porté par la prière. Ce n’est pas un hasard si le tableau appelle la musique. Dans les deux cas, le rythme est essentiel : chaque trace du tableau résonne par rapport à l’autre. L’œil explore les oppositions : blanc contre noir, mat contre brillance, relief contre aplats, horizontales hospitalières contre verticales douloureuses, toile nue contre tourbillon de lignes. Il aperçoit encore peut-être des branches, des ombres, des tâches furieuses, tout un répertoire de signes en deçà du langage et en attente du sens que chaque spectateur nourrira de sa propre expérience.
Car dans la peinture de Béatrice Hollard-Beau, il s’agit moins de faire image que de créer des chemins par la peinture, de condenser une méditation partie du texte biblique et, dans la transformation de la matière en énergie picturale, d’accomplir un chemin spirituel qui va de la douleur à l’émerveillement.
« Si je marche en pleine détresse, tu me fais revivre » Psaume 138, 7
Comme pour Jacob dans le livre de la Genèse au passage du Yabboq, il y a des vies qui ne se révèlent qu’après avoir été éprouvées lors d’un passage de nuit en solitude.
Comme pour Jacob qui lutta de nuit avec l’ange « ish », quand l’aurore se lève, vous en sortez boîtant, mais béni et victorieux.
Au plus profond de la nuit, Il y a donc des anges, au sens grec (envoyés) mais aussi au sens hébreu de « ish » (qu’on hésite à traduire par : Dieu, ange, ou homme ), qui vous rencontrent à ce moment précis et qui vous font « revivre ».
La vie naîtrait alors, d’être rencontré, quand on touche le fond… C’est une promesse.
Pasteur B. Hollard-Beau
La liberté me fait revivre
La liberté m’a mené au Christ et je ne connais pas d’autre chemin menant à Lui. Je ne suis pas le seul qui soit passé par cette expérience. Tous ceux qui ont quitté le christianisme-autorité ne peuvent revenir qu’au christianisme-liberté. C’est là une vérité de la vie expérimentale et dynamique, que l’on ne peut rattacher à aucune conception des relations de la liberté et de la grâce. C’est une question d’un tout autre ordre. J’admets que la grâce m’a mené à la foi, mais cette grâce, je l’ai vécue en pleine liberté. Ceux qui sont venus au christianisme par la liberté, lui apportent un esprit de liberté.
Leur christianisme est nécessairement beaucoup plus spirituel, il est né dans l’esprit et non pas dans la chair et le sang. L’expérience de la liberté d’esprit est ineffaçable, mais l’arbitraire dans la liberté est un mal qui doit être surmonté. Ceux dont la religiosité est autoritaire et héréditaire comprendront toujours mal les hommes qui sont venus à la religion par la liberté, par l’immanence tragique de l’expérience vécue.
Nicolas BERDIAEV, in Esprit et liberté, essai de philosophie chrétienne , 1933
Ils ont livré les captifs sans se souvenir de la fraternelle alliance.
La fraternelle alliance n’est pas l’alliance fraternelle.
Ne pas se souvenir de la fraternelle alliance, c’est ne pas se souvenir que
Dieu est d’abord un frère qui fait alliance avec l’homme, en son Esprit
et en son corps.
Alors que l’alliance est bénédiction, son sang de péché le recouvre lui voile
la bouche. Il meurt.
Livrer le captif sans se souvenir de la fraternelle alliance, c’est l’empêcher
que sa peau soit étanche du dedans,
C’est voiler sa parole,
C’est faire apparaître son péché, trois crimes, et quel quatrième ?
C’est le rendre impur, lui qui est héritier de l’alliance.
B. Hollard Beau
Compression ou compassion
Compression de visage pour celui qui n’a pas de compassion.
Le triple crime, le quadruple écrase quatre visage.
Les yeux sont vides et ne pleurent même plus.
L’agglomérat, agglomère l’Esprit. Plus de feu.
Juste de l’esthétique. Plus d’éthique.
Les gerbes écrasent le sol.
Une bouche pour quatre visages. Plus d’âme, plus de paroles
Plus de lien, plus de gerbes.
Écrasement en un seul fichier.
Pauvre fichier écrasé.
B. Hollard Beau
Tordu ou pas, lâche ou pas, transparent ou pas.
Cherchez- moi et vivez dit Dieu, ou le feu dévore.
Feu de médiocrité.
Chercher la justice. Moulte chemins éclairent.
Cherchez l’homme et vous vivrez. L’équité vous touchera toujours.
Cherchez la mesure dans la démesure.
Le bon dans le péché.
Cherchez ce qui est bon dans ce qui est mauvais.
Ecoutez ! Parlez, échangez…
Liez-vous.
B. Hollard Beau
Vas t’en visionnaire ! Je ne suis pas visionnaire. Je suis éleveur de bovins
et cultivateur. Vision d’étain, de criquets, de feu et de fruits.
Pourquoi pleurer ?
Non ! Annoncer, toujours annoncer la parole de Dieu. Berger
Au-delà de la bouche et des lèvres.
Vivre de ce qui est annoncé. S’y tenir.
Chanter plus haut.
Appeler à la vie.
Prophète toujours.
Dans ses contradictions. La mort. Oublier et créer.
La douleur.
Humain berger
B. Hollard Beau
Les jours viennent, où le jour vient.
Plus rien déraciné, mais des racines quand même…
Le jour vient où le Christ t’épouse et t’enracine de ses racines
Pour toi la paix et ta racine.
Le Christ te racine en sa croix.
Demain va être bon.
Tes mèches d’or sont vitalisées.
Ta lumière jaillit des flammes
Crois à la croix.
L’Esprit fait croître.
Seul celui qui passe par la croix, saura
Sous les flammes la lumière
Le Christ, toi en Dieu.
Plus jamais déraciné.
B. Hollard Beau
C’est alarmant
Qu’est-ce que ce visage larmant ?
Mais non ! Pas larmant ! Tu me dis consolé, fini d’être raviné
tu as craché tes larmes sur la gauche. Amen !
Mais qu’est-ce que ce travail sur la droite : ces échappées, ces déliés , ces enjambées,
Je suis transfiguré, me dis tu, je mue…
Oui, tu me dis être consolé par Dieu consolateur,
tu me dis avoir reçu l’Esprit, consolateur qui libère
que Christ t’a consolé , spiritualisé ton âme, délié
Mais d’où vient ta liberté ?
Tu te sens d’un coup l’âme consolatrice !
Tu as reçu l’Esprit me dis-tu ,
capable de spiritualiser les autres, de les consoler,
amen tu portes la grâce..
Es-tu le Christ ? , non.
comme Paul, tu te christifies …
Tu penses qu’être consolé, ne sert à rien d’autre que de christifier
Tu penses que l’autre est ta finitude,
que Dieu a placé en toi l’Esprit consolateur pour être capable d’agir
Tu as raison.
A quoi ca sert d’être spiritualisé pour ne pas spiritualiser
En Christ est ta vocation amen !
Tu portes ta croix, bouche de bois, pour délier
délier comment ?
L’Esprit t’aide
Par une parole ou par un silence, par une présence, Christ est en toi.
Amen en Christ
B. Hollard Beau
Visage buriné, tête inachevée, pâte dure et coulante,
voici la pâte humaine, dure, difficile a travailler, coulante, tantôt oui, tantôt non,
Quelle difficulté de faire, quelle difficulté de vivre !
Quelle difficulté de comprendre, de se faire comprendre et de se comprendre :
et quand tu dis oui, l’autre comprends non.
Quand tu dis oui, toi-même penses non !
Et pourtant, si Christ est en toi n’es-tu pas appelé vers le oui ?
même quand tu dis non, tu es appelé, vers le oui.
Ton âme dit oui, d’acquiescement, d’investissement, d’espérance, si Christ est en toi.
Et pourtant l’on t’apprend que si Christ est en toi, il faudrait dire non,
il te faudrait protester, appelé à résister,
Oui, mais pas tant que cela,
ne vas pas trop vite !
tu es appelé d’abord a dire oui, à trouver ton oui.
Le oui de la vie.
Si Christ te fait dire oui à la vie, c’est que, c’est lui le oui, et c’est lui la vie.
Il faut le voir, le prévoir…
Il est le oui, il te fait dire oui, il est l’amen, et toi, tu dis amen.
D’être inachevé tu deviens alors achèvement, il te fait baisser les yeux,
pas baisser de soumission, baisser d’écoute et d’optimisme, de vie, en silence..
de reconquête,
tu deviens un oui: il te donne les arrhes de l’Esprit.
Alors, que fais-tu des arrhes de l’Esprit ?
Tu vois sous la colombe ; les peaux se mélangent, ou plutôt, ce qui fait ta peau se mélange avec ce qui fait sa peau, chacun a aptitude à se comprendre, vois-tu ce que l’Esprit permet de faire,
il nous a donné les arrhes de l’esprit maintenant, après la mort nous aurons l’esprit entier ,et nous vivrons . Mais maintenant nous pouvons déjà vivre,
Christ par sa Croix, nous a donné les arrhes de l’Esprit, et nous disons amen.
Alors, nous disons oui à l’espérance, oui a la confiance, oui au silence.
Amen en Christ
B. Hollard Beau
L’Esprit vivant, donne à l’homme non pas un visage selon la lettre, mais trois, quatre visages selon l’Esprit.
Le visage ne s’arrête pas au visage, il est formé de quantité de visages.
Ses propres visages, et ceux des autres, qui donnent le visage selon l’Esprit, un visage changeant, dessiné de tous, mobile, visible et invisible ; il est vie.
Il est vie car il construit d’autres visages qui contiennent le Christ.
Dans le visage selon l’Esprit, Les figures ne sont pas fermées, il ne s ‘arrête pas au jugement définitif, il ne laisse l’autre évoluer en d’autres visages, jusqu’à approfondir son propre visage et à trouver le Christ.
Mais où est le Christ ?
Là tu ne te trompes pas, tu le trouves dans chaque coin de visage, quand s’échappe une larme,
larme de crucifixion larme d’impuissance, car qu’est-ce qu’une larme si ce n’est l’impuissance.
Tu communies au larmes, l’eucharistie aux larmes…
Dans cette eau , tu trouves le Christ.
Et là, Tu reçois le visage de vie, le visage selon l’Esprit quand tu es secoué d’impuissance, et que des visages rencontrent le tien. Tu rencontres le Christ.
Alors l’Esprit te rencontre et tu deviens visage selon l’Esprit capable en le Christ de rendre capable, par l’Esprit, car la lettre tue et l’Esprit vivifie .
Amen en Christ
Un trésor dans nos vases d’argile, oui nous le portons.
Christ en croix.
Nous sommes illuminés par lui.
C’est lui qui donne du relief à nos yeux, à notre bouche à nos paroles.
Par son Esprit, nous sommes forts. Il nous illumine.
Nous portons le Christ, son Esprit dans nos corps mortels, vases d’argile.
Si nous n’avions pas ces vases d’agile, ce corps, nous penserions que c’est notre puissance qui fait le monde, qui fait la vie.
Or la vie, cette trace rouge, gosier en hébreu : néfèch, vient de ce trésor que nous portons en nous.
De nous émane la puissance, mais elle vient du trésor.
La vie vient de l’intérieur, de notre fragilité qui ne se voit pas.
C’est la vie intérieure.
Dommage qu’elle ne se voie pas, dommage que le secret domine.
Mais il faut que les yeux passent de l’autre côté du vase d’argile,
il faut qu’ils voient la vie de l’Esprit.
Elle nous renvoie vers l’intérieur.
Elle doit nous faire croire en nous-mêmes,
elle doit nous faire croire en Christ.
Merci pour la vie,
Merci pour notre visage caché à nous–mêmes et caché des autres.
J’ai foi en la puissance de l’Esprit qui combat ma morosité.
J’ai foi en l’esprit qui a mis l’esprit de Dieu en moi.
A moi de le chercher,
A moi de le trouver.
Merci pour le vase d’argile qui contient tant de choses.
La vie enfin peut rayonner
Amen en Christ
B. Hollard Beau
Frappé par ce détournement,
ils ont méta détourné l’Évangile,
méta-retourné la tête, comme dit Tinguely
Mais ils n’ont pas réussi
Dévisser la tête par un demi–tour pour plonger dans la LOI,
elle revient direct
Ce n’est pas suffisant pour déraciner le mouvement implacable de l’Esprit
Alors, ils ont essayé d’emprisonner sa bouche,
mettant la leur par-dessus,
la bloquant par des paroles débiles et limitées
Ils ont bloqué sa bouche,
mais le silence est advenu, et le silence est une parole,
qui, contenu est une puissance
Ils ont été terrifiés par le bruit et le mouvement gluant du silence
Ils ont essayé de crever le visible,
mais l’invisible laisse aussi des traces mouvantes
Alors ils ont essayé de retourner la tête dans l’autre sens
Mais une tête est apparue, c’était Christ,
et ils ont vu éclater des tripes d’amour, un clin d’oeil et un éclat de rire…
B. Hollard Beau
Où est l’oeil intérieur,
celui qui nous garde et qui ne regarde pas en lui pour mesurer sa souffrance ?
Où est l’oeil intérieur de celui qui s’est livré pour notre justice envers Dieu ?
Où est la foi visible de celui qui nous sauve par sa foi ?
Toi pécheur tu te crois sauvé par ta foi,
fétus de foi ?
Mais non, tu es sauvé par la foi du Christ ! Sa foi
Il faudrait délibérément le colporter,
avoir foi en celui qui a foi, c’est rentrer en lui
Foi en Dieu foi, en nous
Mettre sa foi dans la foi de Christ
Ce n’est moi qui vit en lui mais lui qui vit en moi
La foi dans la foi.
Comme Il est Fils de Dieu,
et que nous sous sommes fils de Dieu
Être le fils du fils
Fils comme lui
Fils de sa foi
La foi dans sa foi et non pas dans la loi
La foi en l’Esprit intérieur, grandiose !
Alors la foi est dans le fils
Le fils est dans le fils…
Celui qui a été pendu à la Croix, malédiction, nous porte en lui. Bénédiction
Délibérément libéré d’avoir foi en sa foi. Bénédiction
Esprit, transposition, mutation, superpositions
Délibérément libéré par sa foi
Au placenta de grâce,
le Fils de Dieu qui s’est livré pour nous a accouché l’Esprit.
B. Hollard Beau
Délibérément libéré, parce que vous êtes un en Jésus-Christ
Il faut le trouver ce corps libéré
Superposition de corps, nous sommes l’un dans l’autre,
et c’est pour cela, que l’un dans l’autre, nous donnons la vie, non ?
Délibérément libéré parce que chercher le Christ, dans l’un dans l’autre, l’Esprit
Ni juif, ni grec, le Christ
Il faut le trouver ce corps de Christ. L’Esprit
Peut-être dans ce sang rouge,
au-delà du corps, trouver sa liberté c’est trouver le Christ
Possibilité de devenir l’autre, tout en restant soi-même, sans bouger
Un peu de l’autre
Superposition des corps, possibilité de changer, de recevoir la paix.
Tu es mal dans ton corps,
parce que tu crois n’en avoir qu’un.
Or, tu n’en n’as pas qu’un
Cherche le Christ, il est le même en toi et en lui. L’Esprit
Délibérément libéré d’un seul corps
Christ a crucifié son corps, pour revêtir le corps de tous
Donner l’Esprit
Ne pas t’asservir par ton corps crucifié
Tu es libre de ne pas te justifier
Tu n’appartiens qu’au Christ
Trouve le corps du Christ qui te donne l’Esprit
Tu en est capable
B. Hollard Beau
De toutes façons le regard ne voit pas
Que tu portes la trace de circoncision ou pas
La seule possibilité est de te laisser porter
La foi ne produit pas d’oeuvres mais une transformation
La foi agissant par l’amour,
est la trace que le Christ est présent
La foi agissant par l’amour te libère de ta conscience hostile,
te libère de croire à ta capacité d’amour
Elle laisse agir le Christ, et te met en silence
qui est renoncement et action
La foi agissant par l’amour, c’est l’amour qui agit sur la chair
Elle transfigure avant de transfigurer l’autre
C’est un voile qui passe sur ta face pour effacer ce qui t’est imposé,
Pour te libérer de la crainte, te fait redevenir enfant
La foi agissant par l’amour crée pour toi,
c’est une grâce sur ta croix
C’est son amour qui t’envoie en amour
C’est un silence infiniment petit. Un non qui dit oui
C’est une obéissance
Délibérément libéré
B. Hollard Beau
Délibérément, libéré d’avoir des épaules
Légère arienne, la Croix ne pèse plus rien
Portée à trois, la femme, l’esclave, l’évêque,
trois, en trinité d’épreuve, la Croix ne pèse plus rien
Les trois, illuminés en Christ, trinité fidèle
La vie, la force, l’amour , le monde est léger
L’Esprit souffle et Dieu dévisage
Mais il re-visage
Devant la Croix, le visage de Dieu
Ni toi ni moi, miracle, Christ,
nouvelle création, passé ré-envisagé pour arracher l’espace,
noire, fuselée, rouge, rapide, fugitive
Délibérément libre de la pesanteur du méchant
La grâce remplit la gravité
Vie sans fin. Marques sur le corps,
création, métamorphosé de l’Esprit
Tous les fonds se soulèvent
En sa face, Révélation, Résurrection
Délibérément libéré.
B. Hollard Beau
Tu m’as examiné Seigneur, tu m’as saisi.
Je savais que tu me suivais à la trace. Je le savais, je le sentais.
car je n’étais rien, juste troué, fenté, vide.
Je croyais même que tu m’avais projeté d’avance, prédestiné à la trace, prédestiné à suivre Ta Trace.
Je m’étais trompée.
Tu m’as scruté Seigneur, et mieux que cela : mes chemins, tu les as rendus familiers à toi, tu t’es investi.
Oui, tu t’es rendu capable de me comprendre en me laissant libre,
tu as respecté ma liberté, mon vent, mon vide, mes trous, et tu t’es donné le mal de venir à moi, de te rendre familiers à moi, merci.
Tu es impressionablement bon.
Oui, mais voilà, Tu le vois, je suis encore vide et troué.
Je suis comme un handicapé fragile, un handicapé prévisible.
Je ne veux pas de ta bonté. Je ne la comprends pas. Elle est au-delà du mystère.
j’aime le tangible, le carré, les surfaces pleines et non les creux et les vides dont tu me constitues.
Tu m’enserres. Tu es partout, devant moi, et surtout derrière moi. J’ai horreur du vide.
Dieu ou es-tu en ma conscience. Conscience à trou et à fentes comme ceux de Lucio Fontana ?
Mais quelle est cette pensée infiniment éternelle et gracieuse qui me parcoure et qui recrouvre mes traits.
Ai-je mal de moi ou de toi. Suis immensément éternel de toi ?
Ai-je tout en moi, TOUT. Grace, tout, tout, tout ou suis-je une loque faite de trace de moi.
B. Hollard Beau
C’en est assez de toi et de ta face.
Je ne supporte plus ta face, qu’il faudrait mimer.
D’ailleurs tu as la face d’un mime, le mime Marceau.
Goutte de barbe, sensée me protéger. LA Barbe !
Je n’évolue pas sous ta face.,
Ou fuirai-je loin face… ?
La ténèbre n’est-elle pas assez ténèbre encore pour que je puisse te rencontrer ?
Oui, Je veux voir ta face sans la voir !
Je veux ce noir, ce noir habité, plus noir que l’ultra-noir de Soulages,
où brille Ta lumière.
C’est dans ce noir que je peux te rencontrer, face aux ombres des morts.
C’est dans ce noir que Tu viens à moi.
Sous ta barbe, Christ,
Ta Parole vient me trouver, sa parole vient me parler et me donne ma face.
Sa Parole va peut-être maintenant me parler dans le noir…
Tu m’as trouvé !
Menton en galoche, serais-je prétentieux ?
Car Je confesse que je suis une véritable merveille…
Tant d’encre a coulé sur ces mots présomptueux
et pourtant ce n’est pas ce que j’ai dit en hébreu :
« je confesse que j’ai été distingué de tes œuvres merveilleuses. »
A cet instant, je découvre la trace de Ton œuvre merveilleuse en moi.
J’en ai des traces.
Je confesse que j’ai de toi en moi.
Je confesse, que je suis une vraie merveille, car je te contiens.
Tel un bocal rond je t’enserre. C’est moi qui t’enserre.
Christ merveilleux a germé en moi;
J’ai été roulé dans le sein de mère.
Je suis ovifère, tout rond en œuf.
Tu m’abrites dans le sein de ma mère, en moi.
Je suis une vraie merveille de toi. Je suis en toi. Tu es mon Dieu, tu es en moi.
Je veux germer de toi, infini et éternel lumière d’espérance.
Je veux rebondir du temps, telle une bille de gomme,
Je veux rebondir d’espace créer, aimer, oublier
Je suis une vraie merveille, je veux observer l’espace infini. Libre.
Dans ce trou d’œuf près à germer, je veux y déposer ta trace. Te déposer.
Evoluer, en libre merveille.
Par tes pensées innombrables, faire éclater ton Esprit.
B. Hollard Beau
Je rechute, je doute :
Ne suis-je pas maniaco-dépressif ?
Tu m’avais trouvé, je m’étais trouvé.
J’étais une véritable merveille, je t’avais trouvé en moi, Christ
Enfin toi révélé.
Et me voici encore, face à mon vide,
sans trace de couleur, avec devant ma vie, avec devant ma vue, un double verre épais, noir, qui m’empêche de voir la lumière de Dieu.
Dieu, tue mes ennemis,
Je hais les gens qui Te haïssent ils deviennent mes ennemis…..
Ces ennemis c’est moi.
je me hais quand je suis dans le doute
Je suis un être de chair.
Ma chair m’envahit…
Je suis face à ma conscience de chair.
Toute pensée, part circulairement dans ma rétine
et se cogne en marche arrière sur mon front.
J’aurais tant aimé profiter des traces de ma merveille, de mon être révélé.
De toi….
Ma chair m‘empêche t’elle d’avoir accès à toi, d’avoir accès à moi.
Dieu aide-moi ? …
Faut-il briser la chair pour recevoir l’Esprit ?
Non, pour recevoir l’Esprit, la lumière il faut tout autre chose :
Il faut s’etre confié à Dieu,
Il faut t’avoir tout dit, il faut s’être confessé.
Il faut s’être confié devant Dieu comme tu l’as fait.
Ainsi, maintenant tu vas pouvoir recevoir de lui la paix de l’Esprit.
B. Hollard Beau
Je me suis confiée Seigneur, je suis libre.
Scrute-moi Seigneur,
Oreille contre oreille je veux vivre.
Je suis un être d’Esprit et de chair.
Tu es présent en moi quand je sens que tu m’écoutes.
Tu es présent en moi, quand je sens que je t’écoute,
Tu es là, Je reçois ta paix.
Scrute-moi Seigneur quand je souffre, tu es paix,
Oreille contre oreille, je veux obéir à ta voix.
Tu me connais depuis toujours, je serai avec toi pour toujours,
Oui, que ton oreille contre mon oreille me fasse entendre ta voix quand je doute, ta voix, ton unique voix :
Celle de la vie et de l’éternité.
B. Hollard Beau
Qui est au centre de cette toile ? Dieu ?
Dieu, qui étreint. Pourquoi pas ?
Mais qui serait alors ce personnage à droite, qui porte une croix sur
son visage ?
Osée ?… oui, et l’autre : Osée aussi.
Dieu porterait dans ses bras, deux hommes : ou plutôt, deux faces du
prophète Osée.
A droite, Osée qui assume de prendre pour femme une prostituée, sacrifice
christique, prophétique, pour sauver un peuple qui ne le reconnait pas !
A gauche, Osée encore, qui assume de porter en son coeur une femme dévouée,
la prostituée, protégée de Dieu qui va l’aimer.
Mais si au centre, à la place de Dieu, c’était le Osée, qui entourait de ses deux
bras deux femmes, les deux faces de Gomer la prostituée ?
L’homme aurait-il deux faces, une avec Dieu, l’autre sans Dieu ?
B. Hollard Beau
Quel combat de Dieu !
Telles des épées, des coups de sabre, Dieu met fin aux joies et aux
célébrations, à ses néoménies,
Dieu met fin aux sabbats : Il se punit lui-même de douleur pour la trahison.
Les marques se font denses sur la toile : Dieu dévastera les vignes et les
figuiers gages d’amour donnés par des adorateurs.
Tout en adorant et en louant Dieu, les homme finissent par s’adorer eux-mêmes.
Trahison !
Et s’il n’y avait que cela ! Ils se louent en adorant d’autres dieux.
Les amants de la prostituée d’Israël sont visés.
Gomer va payer pour ses fausses dévotions. Dieu va frapper l’injure.
Mais comme si cela ne lui était pas permis de faire plus de dix coups de sabre,
un arrêt brusque le fige.
La main de Dieu se fait lourde et, du lieu des coups saccadés, sa main lâche
devient glissante, voire caressante, comme la main d’une mère, après
la fessée.
La main est appuyée jusqu’à devenir légère, effleurement, ne laissant sur
la femme prostituée qu’un voile de sa colère.
Ce ne sont plus des coups, mais des caresses, des bénédictions, des
néoménies, des gracieusetés. Dieu veut la re-séduire. Dieu veut la regagner.
Quel revirement. Quel combat, Dieu combat.
Il combat contre la prostituée Gomer ? Non !
Non ! Dieu combat contre lui-même.
Dieu subit la colère, mais ne veut que grâce et la Résurrection.
Il se bat contre lui, tel un créateur mutilé qui affronte sa passion sur le chemin
opposé de l’éternité. C’est un Dieu déchiré de voir l’homme souffrir ;
Mais Dieu est gagnant de bonté… Il veut punir, mais il pardonne, à jamais,
en Christ…
B. Hollard Beau
Dieu veut regagner Gomer. Il sait comment. Par elle.
Il a confiance en elle. Il sait quel sera le chemin : la solitude.
Mais quelle solitude, et c’est quoi ce désert ?
En hébreu le désert est midbar : « à travers la parole ».
Dieu veut la regagner, par le coeur de la Parole,
et là dit Osée : Dieu parlera à son coeur.
Se retrouver à sa solitude, c’est se confronter à tous ces pics qui la traversent.
Telles les épées de Dieu qui apparaissaient dans le combat de Dieu,
Ici, c’est le combat de son coeur que l’on découvre en allant vers sa solitude.
On ouvre, et on découvre.
En allant vers ta solitude, tu crois découvrir une rose, une tranquillité, une fleur
comme celle-ci, mais c’est une boule de culpabilité, qui apparaît, de maux,
de regrets.
L’homme est traversé, des lames de solitude. Les paroles sont là… Conduit
vers ta solitude, Dieu ne laisse pas cette boule fermée ; il ouvre ce bloc
compact de lames acérées, et te rejoint par un fil. Un simple fil qui coupe ton
désert en deux : Sa parole contre ma parole.
Je la gagnerai en la renvoyant vers sa solitude.
C’est dans la solitude que je trouverai sa Parole, son coeur pourra y être puisé.
Tu détiens en ton coeur cette boule de désert et de solitude.
Tant de lames acérées, tant de blessures gardées secrètes sans qu’on puisse
les ouvrir.
La boule reste fermée et compacte, à mère, même à ton compagnon.
A moins que. Oui à moins que Dieu te renvoie à ta solitude ;
Alors là, ta boule s’ouvre, un fil reste tendu. Le fil va ouvrir mon désert ;
la Parole,
J’entendrai sa voix, ses voix ; j’irai vers ma solitude.
Je reconnaîtrai quand mon amour me parlera, je reconnaîtrai quand la voix de
Dieu parlera à mon coeur. Les lames se changeront en plumes, et là se révélera
l’essentiel ; la légèreté de l’Être, celles de la transparence à Dieu, du renouveau
et de l’abondance, celle de l’autre qui parle à mon coeur.
B. Hollard Beau
Il n’y a pas que Gomer la prostituée qui incarne péché.
Les prêtres ont péché davantage. Ils ont dédaigné l’intelligence…
Ils ont oublié la doctrine
Ils ont sacrifié aux dieux Bals, et ils se sont mariés aux femmes
d’autres coutumes
C’est l’Éternel qui a été sacrifié.
Leurs pratiques empêchent le peuple de Dieu d’entendre la Parole
Tels des arabesques, les prêtres virevoltent, ne vont pas à l’essentiel,
égarent le peuple.
Quel pratique ont-ils ? Ils survolent… Ils vivent, ils disent et ne prient pas.
Dieu n’a pas de pratique, mais une Parole et un jugement,
un jugement saisissant.
La Parole qui descend vers l’homme.
Les paroles des prêtres restent en l’air, et font des arabesques qui n’adhèrent
pas dans la toile de la vie.
La Parole de Dieu, elle est tranchante comme un sabre, et ramène
à l’essentiel.
Laissé en confusion par les prêtres, Ephraïm a péché
Il n’a pas écouté.
Il ne s’est pas transformé
C’est le mensonge qui a surabondé.
Mensonge vis-à-vis de Dieu, mensonge contre soi-même.
Il ne peut avancer en eau profonde.
Il se prive de sa liberté originelle, et devient violent car il a peur.
Il viole son espace et celui des autres, dans une agitation incomparable.
Ses dents deviennent comme des couteaux aiguisés
Et sous l’aspect de plumes il détruit.
Ila un bandage autour des yeux, un bavardage dans la bouche, il ment.
Il fait peur car il a peur.
Il ne reçoit pas la parole. Il ne la donne pas.
B. Hollard Beau
Etre réduit au silence.
N’est-ce pas la plus terrible punition de Dieu.
Etre réduit au silence faute de connaissance de Dieu.
Mais qu’est-ce que la connaissance de Dieu ?
Chouraqui dit dans sa traduction : Faute de pénétration, car le mot
connaissance désigne en hébreu comme en grec le lien intime du
rapport physique.
Etre réduit au silence, faute de pénétration de la Parole.
Faute de réception de la parole, faute d’espérance
Puisque le peuple ne s’est pas pénétré de Dieu, à cause du mensonge
des prêtres,
les hommes et les femmes seront livrés au secret.
Plus de paroles,
les paroles ne portent plus
Dieu se confondra en eux et ils ne le sauront pas,
ils ne communiqueront pas entre eux car n’ont pas communiqué avec Dieu.
Il a un bandage autour des yeux, un bavardage dans la bouche, il ment.
Il fait peur car il a peur.
Il ne reçoit pas la parole. Il ne la donne pas.
La punition de ne pas se livrer à Dieu devient une auto-punition.
Le secret, tout vrai secret ne proviendrait-il pas du manque de connaissance
de Dieu qui empêche tout dévoilement. Un manque de paix pour se dévoiler.
Se donner chacun la possibilité de sortir du silence en connaissant Dieu.
Un homme qui sort de ce silence avec Dieu, sort de tout silence.
il n’a plus aucune gêne ; il ne subira plus le silence.
B. Hollard Beau
Par la bouche d’Osée, Dieu dit qu’il n’aime pas les sacrifices, mais l’amour.
Rien ne fait plaisir à Dieu si ce n’est l’amour.
Le Christ n’est d’ailleurs pas mort par sacrifice mais par amour.
Le prophète est devenu fou. Il se prosterne trop, il tient un taureau à sacrifier,
il se prosterne ;
Mais Dieu s’en moque, c’est l’amour qu’il souhaite, le lien à la personne.
Pas le manque.
Ce qui fait plaisir à Dieu c’est la vie, que l’homme soit sauvé,
Osée en hébreu, c’est le même mot que Jésus, sauver
Il faut que le peuple soit sauvé.
Il faut qu’Israël soit sauvé.
Il fut que tu sois sauvé
Pour cela : une solution : La bénédiction de Dieu. Dieu incarné. Christ.
Le sauveur
Il a rétabli le lien. C’est LUI qui incarne l’amour.
Mais nous alors : Pas de sacrifice inutile.
Dieu veut de l’amour.
Mais l’amour demande des sacrifices ; des sacrifices d’amour et pas
d’autosatisfaction.
Merci Dieu pour l’amour en Christ, le seul sacrifice,
au nom de Dieu qui veut l’amour comme une liberté, qui fait sortir chacun
de la servitude.
B. Hollard Beau
Dieu part, il se retire, mais revient pour toujours.
Il est pour Israël comme la rosée, il fleurira comme le lys des champs
Reviens au Seigneur, comme lui revient, te demande Dieu
Car Je suis moi, comme un cyprès toujours vert,
C’est de moi que procède ton fruit.
Je suis toujours là
Dieu connait ton doute ; il dit :
Qui est sage pour discerner ces choses ?
Et assez intelligent pour les connaître ? Personne
Alors prenons le conseil d’Osée :
Prenez avec vous des paroles et revenez au Seigneur
Toute réconciliation se fait par la Parole.
Tout éclairement se fait par la Parole
Christ est Parole,
Prenez avec vous des paroles et revenez au Seigneur
Dieu est pour toi un cyprès toujours vert,
C’est de lui que procède ton fruit.
B. Hollard Beau
Tu me crois écorché,
Homme des cavernes ai-je entendu !
Je ne suis pas écorché, ni écorché vif, je suis vif.
Vif de vivant.
Rouge de sang de Ta vie
Je suis de Dieu
Je chante tes louanges en présence de Dieu.
Pourquoi en présence de Dieu ,
Tes promesses Oh Dieu m’envahissent.
Tu m’avais promis que la vie m’était promise.
Un œil dessus la croix, un œil dessous la Croix, je n’y croyais pas.
Et je me suis mis à décroire et à décroitre de désespoir,
Mais Tes mots m’ont remplis, et mon âme et mon âme s’est mise à voler .
A virevolter de légèreté , de liberté.
Pas comme l’hostie du chaudron des Billettes
Tels les oiseaux au milieu de ma joue,
Oh Seigneur ta fidélité me fait revivre, oh Seigneur, Ta Croix m’a rejoint,
Elle a joint mon visage désuni,
Et mon souffle, et mon souffle reprend, tonitrunant,
Je vois à travers mes yeux, ce que je n’entendais plus.
Je vis
B. Hollard Beau
Le jour où ;
Le jour où ma tête est redevenue droite,
Moi qui regardait au dedans , je regarde en face.
Le jour où je t’ai invoqué,
Je jour où/
Il y a des jours, qui ne se voient pas , qui ne se comptent pas,
et qu’on devrait marquer d’une pierre rouge,
le jour où, j’ai souffert, et Le jour où je t’ai prié dedans, je t’ai regardé en face,
Le jour où j’ai commencé à regarde Ta face,
Je jour où je t’ai invoqué, j’ai reçu mon regard,
Personne ne le voit , personne ne me voit,
mes yeux ne sont plus au même endroit.
Tu m’as redonné la vue,
Et ma bouche qui était de sang, s’est tue.
Le jour où,
Le jour où, tu m’a rassuré, tu m’as exaucé.
Mon nez est devenu une colonne vertébrale,
Je sens autour de moi, je sens
Car tu as fortifié mon âme .
Le jour où, je t’ai prié , je vois.
B. Hollard Beau
Mon âme refaite, comme on refait un nez,
Je suis prête à m’engager.
Par Mon témoignage, en entendant les paroles de Ta bouche
les rois, je te promets , se prosterneront, te loueront, célèbrerons tes louanges.
Car l’éternel est élevé.
Tu les vois ces rois, en haut de ma tête, ils sont là proclament ; basuka a main.
Ridicule,
Je t’avais pourtant promis un témoignage : Ridicule.
je perds, jour après jour, mon regard,
Une tête d’idole, voilà ce que je suis,
Je ne peux pas témoigner, je ne suis pas transfigurée
Meurtrie et mélangée, hachuré de guerre,
Tes promesses ne suffisent pas, mes mots reviennent.
Rien n’est transformé.
Quelqu’un doit agir à ma place.
B. Hollard Beau
Instable je suis,
Quand je suis au milieu la détresse, dans le noir, dans le soir
tu me fais revivre,
Comment me rends tu la vie, Teshuva ?
En me rendant ce que j’étais , et que j’avais perdu.
Ta droite qui me sauve .
Ta droite Christ
Normal : sauver, est jésus en hébreu, Yechoua
Ta droite est ma droite
tes yeux, Toi, se superposent aux miens
Ta bouche, parle pour moi,
Ta Parole est en moi
TA couronne d’épine se pose sur mon front,
Je suis superposée,
par elle, le noir s’enflamme,
Tu épouses ma vie, tu me rends ma Trace,
Tu me rends Ta grâce,
Si je marche en pleine détresse, PROMESSE : tu me fais revivre
B. Hollard Beau
Eternel ta bonté dure à toujours,
Tu dors au milieu de moi
Tu me fais revivre,
Quand j’ai peur
Tu dois me réveiller , je dois regarder en moi/
On ne te voit pas en moi,
Et pourtant , tu es présent
Ta fidélité dure à toujours
Tu sièges en mon âme,
Si j’ouvre les yeux sur mon noir,
Christ m’anime, me réanime,
Tu réveilles ma vie ….
Tu me fais revivre.
Amen
B. Hollard Beau
Servir un culte à la Création.
Ca se voit on est hachuré de sa chair.
Et pourtant on essaie d’aller au bout de ce qu’on fait.
Aveuglé par le but à suivre.
Mais le but à suivre est la création.
On pédale, pédale pour y arriver.
Presque au bout encore hachuré ; mais on est content.
Dommage ça coule encore.
Dommage car il était dessous, avec son sourire et sa bouche fine. Si calme, si gentille.
Dommage car faire un culte au créateur c’est se laisser guide en paix.
Là tranquille, pas de dommage il est si calme que rien à regretter,
On est allé bien assez vite, bien assez profond.
Mais il te redresse, ta ranime , te réoriente.
Tu peux regarder l’horizon, pas de l’oeil gauche, de l’œil droit,
L’oeil calme de sa trace gentille, qui sculte ton âme que tu as perdue.
Elle est gentille ton âme.
Quand tu ne rends pas un culte à la création mais au créateur,
C’est lui qui te célèbre alors, tu revis..
B. Hollard Beau
Certains ont osé me dire
que j’avais la bouche baveuse , que je ressemblais à un porc.
Moi décoré de la légion d’honneur, député ,sénateur.
Moi qui ressemble à Larcher
Ce n’est pas moi sur la toile. C’est Mme Merlot.
Heureusement que je crois en moi, si non je serais affolé….
Mais t’es comme cela,
et t’inquiète pas.
Tu n’es pas le seul nous sommes tous, bouche bavante.
Il n’y a pas de différence, tous ont péché,
juste et digne par la délivrance en Jésus –Christ.
Tu crois en toi ? Ce n’est pas vrai.
Tu ne serais pas affolé par ton image dans le miroir de la foi.
Si tu croyais en Christ , tu verrais à travers le miroir, la beauté de ton âme.
Belle comme le jour demain.
Belle de sa vie demain.
Belle de sa lumière.
B. Hollard Beau
On est passé en me disant que j’avais reçu un coup dans l’œil gauche.
C’est tout à fait vrai.
Même si j’ai l’œil baissé, ca se voit.
J’ai reçu un coup dans l’œil gauche, car j’avais porté un coup de l’œil droit.
Mon coup à gauche, je me le suis donné. Ma conscience.
Je suis malheureux.
Bienheureux celui a qui lui est pardonné son péché.
C’est celui- là qui est heureux.
L’état du bonheur est un état délivré
Délivre nous du mal.
Le bonheur est un éta t d’enlèvement.
Délivre nous du mal de la culpabilité.
Demander pardon tête baissé ;est ce qui remet à niveau le regard.
Les deux yeux ne doivent pas avoir la même force.
Un regarde l’avenir, l’autre demande pardon.
C’est cet état de grâce qui fait avancer.
Autrement on ne reçoit pas la grâce.
Merci Seigneur pour les deux.
Pour le ciel et la terre.
Amen
B. Hollard Beau
Je n’arrive pas à m’enlever cette phrase de la tête.
Qui peut entrer auprès de soi, à part un ange,
un ange au sens grec, un envoyé de Dieu.
Entré auprès de soi, par une Parole .
Non, pas Salut comme on le dit souvent !
Mais, « Sois joyeuse » !
Tu les vois , ces taches d’ombre.
Marie n’était pas joyeuse, et voilà qu’un homme à Parole,
vient entrer auprès d’elle, pour changer son soupir en joie.
Ce sont les anges qui changent votre soupir en joie !
Sois joyeuse, Dieu t’a vue ! Il va changer ton cœur, toi aussi.
Soit joyeux, il peut poser une Parole quand tu es sombre.
Un homme peut faire intrusion en toi, c’est peut-être le même mot, qu’entrer en soi.
Il faut les débusquer les anges ; ils vous changent le portrait.
Ils vous portent, ils vous déportent la face et le regard vers l’invisible.
Ils s’agenouillent sur votre menton et de leurs ailes, ils vous redressent le nez qui baissait,
Ils vous soufflent sur votre regard dans le vide, l’ Invisible.
Désormais ton regard ne sera plus vide, et la lumière invisible, commence à éclairer tes cheveux, avant de transformer ta face.
Soit joyeuse, sois joyeuse, un ange va souffler pour te fredonner du souffle, tu portes un nom divin, celui de Son regard.
B. Hollard Beau
Retournée, chavirée du sens.
Quelles paroles d’intrus.
Tu crois pouvoir laisser ta crainte, ton regard dans le vide,
Tu vas être joyeux ? Non !
Quel sens d’être choisi par Dieu quand tu souffres,
Quel sens de promettre un futur, quand le présent est mort ?
Quel est le sens du futur, si le présent fait fondre.
Qui se permet de t’apporter de la lumière, s’il t’est bon de fermer les yeux.
Quel sens de choisir pour toi , si tu ne veux pas choisir
Les mots auraient-ils du sens ?
Mais peut-être pas notre sens, sens unique de peur, sens de ténèbres et de mort :
Le sens de la parole, Parole de Dieu, Parole de vie,
Ils seraient une naissance. Naissance à toi.
Naissance du Christ en toi.
Comme cet embryon sur la Croix, sous la bouche.
Naissance en circonvolution, naissance en transposition, en transfiguration.
A voilà, la transfiguration.
La voilà transfiguré Marie, en cet instant, par l’ange. Habitée.
Nous-mêmes en cherchant le sens de paroles intruses, nous acceptons la transfiguration, Plus de mode opératoire.
Opéré de la grande grâce. Le vrai opéra.
Musicalement autre.
Le sens est une musique qui s’élève en Christ
Le sens est invisible, il est Christ
Les anges, nous le rendent visible.
B. Hollard-Beau
Deux ovules dans l’invisible destin. Tu concevras.
Tu Concevras, pas enfanteras, Concevras,
Même si le bébé rouge se détend dans l’embryon divin,
le visage de Marie prend sa place. Tu concevras.
Il ne disparaitra pas. Il est là.
Il sera toujours là dans toute gestation, toujours et à jamais.
Tu concevras,
Visage de Marie ovulé,
Ovale et ovule se croisent.
Christ et Marie ensemble, liés, coagulés ..
Deux ovules se croisent comme les bras d’une croix ;
Il y a toujours, le visage invisible de celui qui conçoit,
Tu concevras, il sera appelé fils du très haut. Tu concevras.
L’invisible présence, conçoit toujours l’enfant.
L’invisible présence, conçoit l’histoire.
Des ovules se croisent. Sans le savoir et font éclore la vie.
Invisibles, ovales, ovules, des œufs se croisent et font éclore le sens. Dans l’invisible.
B. Hollard-Beau
Est-ce que Marie est Christ ?
Quand la puissance du très haut te couvres de son ombre, tu es ombré et cela révèle Christ
Quand la puissance du très haut te couvres de son ombre,
au-dedans de toi tu peux découvrir le Christ.
Mais tu ne te découvres pas toi, tu es ombré,
Sous le visage d’ombre Christ oeuvre.
Il nait là ou l’ombre de l’Esprit est présent.
Invisible sous l’ombre, il te crée.
Tu es encore passive, passive sous l’ombre.
La puissance de l’Esprit est invisible et incompréhensible,
De même que la puissance de Christ.
Elle se révèle sous l’ombre, comme le clair-obscur.
La grâce est dans l’ombre, le brillant est ténèbres.
La grâce de Marie est sous l’ombre, Elle est ombrée et cela ne se voit pas.
Comme je suis ombrée et cela ne se voit pas.
Ombrés et dirigé par l’Esprit Saint.
B. Hollard-Beau
L’Esprit n’asphyxie pas puissamment de son ombre.
Dans l’invisible on est en liberté.
Marie fut aspirée de sa morosité, de son incompréhension de sens
Marie a chassé l’ombre, pour vivre et assumer seule la Parole :
« Qu’il en soit fait selon ta parole, »
C’est ainsi qu’elle conçut le Christ au-delà de son ombre
Dans l’invisible de la foi, seule elle a vu clair, Elle perdit de son ombre.
Elle fit naitre l’invisible, clarté ! Elle devint un ange, Gabriel,
un ange portant le Christ , un ange Gabriel, Un ange Christophore,
Un ange, transportant la Parole,
Une parole qui promet qu’il y a des anges envoyés de Dieu ;
des anges, forts, des Gabriels (Dieu fort en hébreu) qui te visitent :
Qu’au-delà du visible, dans la peine ombre,
Dans la vie fatiguée de sens, il y a la vie.
Christ ne nait pas pour soi.
Il ne nait pas si on le garde pour soi.
Il ne nait pas, si comme Marie, tu ne deviens pas un ange …
Marie visita. Marie visita, visita, visita, colporta la Parole,
La fête de l’Annonciation, est aussi notre fête, nous les anges du Seigneur,
Pour que, comme Marie, nous annoncions la vie,
Annonçant la Parole, nous concevons Christ , quand nous portons la vie.
Merci à Marie. Amen
B. Hollard-Beau
Frères et sœurs, les disciples entrèrent dans le tombeau. Ils virent et crurent.
Une peinture illustre ce qu’ils virent ; Je l’ai appelée Révélation de la Résurrection ….
Vous l’avez représentée sur vos livrets.
On y verrait presque un œuf de Pâques, tel un masque avec une lance qui le traverse.
et au centre un visage avec des bandelettes , peut-être les mêmes que celles que Pierre et l’autre disciple virent, lorsqu’ils découvrirent le tombeau vide.
A moins que ce ne soit pas un œuf, ni un masque, mais autre chose qu’il faudrait briser ou rouler comme un œuf, pour en dévoiler la Résurrection.
Un tombeau vide qu’il faut rompre pour qu’apparaisse la Résurrection. C’est un tombeau.
Oui, un tombeau, et ce mot est si important qu’il figure sans cesse dans le récit :
Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rend au tombeau, juste après.
on a enlevé la pierre du tombeau.
Alors Pierre sortit avec l’autre disciple ; ils allèrent au tombeau…
Et cela continue Marie court, va prévenir Simon Pierre, on a enlevé la pierre du tombeau.
Neuf fois le mot tombeau est martelé en en quelques versets !
C’est extrêmement rare qu’un mot en grec soit répété si souvent :
Et si le TOMBEAU était au cœur de la Révélation de la Résurrection ?
Le tombeau, comme pierre roulée, pierre MEMORIALE de trou vide.
Par ce que qu’est ce tombeau en grec ? Mnemeion , veut dire veut dire la mémoire.
Comme s’il fallait que ces disciples courrurent au plus vite pour entrer dans cet espace de mémoire pour être confrontés au VIDE. Peut-être pour qu’ils soient confrontés en premier à l’ABSENCE à la mort, avant de VOIR la résurrection.
C’est en tout cas, ce que dut faire Jésus : il dut aussi se confronter au vide du tombeau.
On aurait très bien pu, pour parler de sa Résurrection, se passer de ce passage par le tombeau VIDE. Jésus aurait pu ressusciter en plein, et apparaître présent sur le chemin d’Emmaus, débout à côté des vivants, sans qu’on évoque le moindre tombeau.
Non, il fallut que Jésus se confrontât au trou vide, à l’ABSENCE , à cette mort vécue à la Croix, mémoire enfermée dans le tombeau vide .
Il fallut aussi comme Jésus que les disciples firent le choix d’ENTRER dans le tombeau vide, imprégné de la mémoire , et qu’ils fussent confrontés à l’ABSENCE et à la mort.
Peut –être pour constater qu’en ayant ROMPU la pierre du tombeau, Dieu avait rompu la MORT d’une lance blanche ; Dieu avait MIS A MORT LA MORT .
En tout cas quelque chose de décisif leur apparut, parce que c’est lorsqu’Ils entrèrent, qu’ils crurent.
Alors, que se passa-t-il dans ce trou vide, pour qu’ils crurent ainsi ?
Est-ce d’avoir vu le corps miraculeusement disparu, qu’ils ont été transformés? NON
Non, ce genre de transformation spirituelle est toujours lié à une RENCONTRE .
Dans l’absence, dans le trou vide, se révéla un VISAGE :
une icône, l’icône du Christ. Une vraie PRESENCE,
C’est cela, l’icône, c’est une présence en vérité. Ce n’est pas une image ; c’est une réalité.
C’est ce visage, cette PRESENCE, qui les a transformé au point de croire.
Le visage du Christ, dans ce trou vide, est la promesse, est la parole c’est cela la résurrection. Ce visage s’imprégna sur leur visage, comme l’empreinte de Christ sur le voile de Véronique. Et cette PRESENCE, transforma leur visage. UNE CONFIANCE , en LA VIE. LA mort s’efface. C’est la liberté et la certitude de la vie.
C’est la Révelation de la Résurrection .
Cela révèle 3 choses pour la vie d’aujourd’hui pour terminer:
-A nous tous qui vivons la joie de Pâques, et qui espérons Christ est Ressuscité et vivant pour nous tous. . A nous qui souffrons, qui ont perdu des êtres chers, qui ne sommes pas toujours bien dans notre chair, qui nous sentons parfois coupables et malheureux, Christ est vivant et présent Parce qu’il est vivant, la Résurrection et la vie ne nous est pas promise, elle nous est DONNEE .Nous ressusciterons tous dans la vie près de Dieu, .
Mais ce récit nous dit qu’aujourd’hui nous pouvons vivre DEJA la Résurrection.
-LA TRACE du Christ est présente, son visage est présent au milieu de nos tombeaux de mémoire, de souffrance de souvenir ; Il faut la CHERCHER .
Christ vient nous ressusciter au milieu de nos absence douloureuses. Sa présence est vivante ; SA TRACE vivante donne vie à nos morts.. Christ nous rencontre là dans ce VIDE.
L’Esprit qui nous rencontre dans nos tombeaux nous fait vivre de la VRAIE VIE , parce que la puissance de VIE nait de la mort. Christ nous RENCONTRE LA. Il faut y croire,.
Tant de gens se sont arrêtés de vivre à cause de beaucoup d’évènements. Des deuils…
Je lisais l’autre jour un livre des femmes qui témoignent de leur présence rescapées des camps de concentration. Ce témoignage m’a marquée, disant : nous ne sommes pas vivantes, on s’est arrêté de vivre. Nous sommes mortes à Auchwittz.
Combien de personnes sont mortes d’avoir vécu un événement mortifère. NON
-LA PRESENCE DE Christ est un passage très fin entre absence et présence ou il faut recevoir Christ. Et ce n’est pas facile, la FOI se situe là et le doute aussi ; il faut choisir la foi.
La Présence est Ni complète absence, (jésus était absent), ni complète présence. : Jésus se fit voir à Marie, en présence, sans qu’elle put le toucher , parce qu’il n’est pas là.
Ce n’est pas facile, mais il faut discerner ces parcelles de Royaume. La foi se situe là.
Vous savez comment Ricoeur appelle l’espace entre présence et abscence : lui donne un nom : la TRACE.. C’est l’empreinte de la vie. L’empreinte de Résurrection.
C’est dans cet de Résurrection qu’on peut comprendre et créer. C’est le trait de l’Esprit.
C’est une présence de Dieu, c’est une confiance. C’est le lieu de la création.
-Alors je terminerai en disant, qu’il faut témoigner de la Résurrection, et de la présence aider à rompre des tombeaux pour les autres. Témoigner c’est faire acte de mémoire, c’est rompre les tombeaux, c’est trouver la PRESENCE du visage:
La Révélation de la résurrection se DEMASQUE en TEMOIGNANT :
C’est pour cela que Jésus dit à Marie : Annonce , dis aux autres que tu as vu le Seigneur.
-Enfin ne faut pas stagner dans les tombeaux Vides,
Comme les bandelettes de Jésus sont laissées sur le banc, les nôtres aussi, il faut les laisser.
Il faut saisir ensemble cette incroyable puissance de la Résurrection, `LA PRESENCE dans l’ABSENCE , la trace, ces plumes, cette légèreté, il faut la saisir, ouvrir l’espace et le partager avec tous, c’est cela l’Eglise : le don , la création, la modernité , le sens au non de Christ, la communion des saints.
Alors là, dans cette confiance-là, il est bien possible que nous soyons en communion avec le PREMIER VISAGE du Christ apparaisse DEUXIEME VISAGE le NOTRE qui se confond avec le Christ .
Troisième visage, le quatrième visage, Une multitude…Nos visages, dans la Résurrection en Christ . Les trace de vie se SUPERPOSENT ensemble , trace de l’Esprit, flamme de résurrection, feu de l’Esprit, dans la prière.
Christ ressuscité nous donne la vie et à jamais, il NOUS nous unit en lui pour que nous soyons tous un seul et même visage. C’est la transfiguration, l’icônisation de nos visages, toujours de couleur grise, de superposition d’amour du Christ et de chacun de nous.
AMEN
B. Hollard Beau
Agneau sans défaut, bétail, qui est sur la Croix ?
Alors l’agneau ?
On le fera cuire ; mais on le mangera d’abord, jusqu’à ce que ce qu’il n’y ait n’ait plus, jusqu’à la lie . Vous n’en laisserrez rien jusqu’au matin et s’il y en reste quelque chose le matin, vous le brulerez au feu. Voilà comment vos le mangerez :Vite, vite, les reins ceinturés,
C’est la Pâque du Seigneur.
Alors le sang, vite le sang, faudra le placer sur les poteaux, pour que quand je vois le sang, je vous épargne, dit Dieu.
Je passerai au-dessus. Je vous épargnerai, Pâque veut dire « épargné »
Vite le sang, vite sur le poteau. Mais ce sang, il sera pas n’importe quoi , il sera une alliance au sang, que je vous épargne…
Et le sang de la bête est sur le poteau, et le sang est alliance, sang comme le tien.
D’ailleurs même pas sûr que t’as pas le même sang que les animaux. Demande à Didier Sicard !
Le sang est sur le poteau, cette souffrance-là doit faire penser que tu es protégé, dit l’Exode.
Il faudra tous les ans y penser , faudra en faire, un mémorial, une prescription perpétuelle, une sainte convocation dit la Bible….
Oui, Jusqu’à ce que quelqu’un d’autre convoque, te convoque,
Pas de sang de chevreau, pas de sang d’agneau, Christ, le sien…
Le sien aussi sur le poteau. Pas les deux poteaux d’entrée de maison, mais le double poteau cruciforme , la CROIX, entrée de ta maison, de ta demeure.
Le sien, le sang. Et ce sang alors ?
Lui d’abord, faudra le manger d’abord , roti jusqu’à la lie,
Et le sang, eh bien le sang, il faudra pas l’oublier, car il est Alliance .
Alliance avec toi, Alliance, non pas pour dire que Jésus, est passé par-dessus , comme dans l’Exode, mais pour dire qu’il passé par-dessous. Il est au-dessous de toi et t’épargne en se donnant ; il te lave les pieds.
Et alors, il faudra en faire un mémorial. Une prescription perpétuelle, une sainte convocation …Il faudra manger du pain de son corps, et boire du sang de l’alliance.
Une sainte convocation.
Car chaque fois que tu manges et que tu bois, tu annonces, sa mort. La Cène.
Et quand tu annonces sa mort, tu annonces que ceux qui sont sur la croix de la vie dans la souffrance, ne sont plus seuls.
Que ceux qui sont dans la solitude et l’inquiétude sont avec le Christ, promis, à une vie avec le Christ , une vie de résurrection, une vie où la flamme ne s’éteint jamais.
Sang et flamme, quand tu bois et que tu manges du mémorial, quand tu annonces la mort de Christ ,tu annonces ta résurrection et ta vie
Cette alliance perpétuelle entre frères, qui fait vivre avec les vivants et les morts, dans une vie dont tu n’as qu’une idée, la vie profonde, la vie invisible, la vie partagée, la vie entière, la vie éternelle.
AMEN
B. Hollard Beau
Je sais avec certitude que Dieu veut qu’on prenne connaissance de ses oeuvres, en particulier de la Passion du Christ par l’ouïe et la lecture.
Mais s’il faut que je l’écoute ou que je pense à elle, il m’est impossible de ne pas m’en faire une image dans mon coeur, car que je le veuille ou non, quand j’entends le Christ, l’image d’un homme crucifié prend forme en mon coeur de la même façon que mon visage se reflète tout naturellement dans l’eau quand j’y jette un regard.
Si donc ce n’est pas pour moi un péché mais une bonne chose que d’avoir une image du Christ dans le coeur, pourquoi serait-ce un péché de l’avoir présent à la vue ? D’autant que le coeur est supérieur à la vue et est sans doute moins souillé par le péché que la vue, dans la mesure où c’est là que Dieu réside et demeure véritablement.
Martin Luther dans Contre les Prophètes Célestes, des images et de l’Eucharistie, 1524
La religion, en tant que qu’elle est préoccupation ultime, est la substance qui donne son sens à la culture, et la culture est la totalité des formes à travers lesquelles la préoccupation fondamentale de la religion peut s’exprimer.
En résumé : la religion est la substance de la culture, la culture est la forme de la religion.
Cette façon de considérer leurs rapports nous empêche définitivement d’établir un dualisme entre la religion et la culture.
Tout acte religieux, non seulement dans les religions organisées, mais également dans le mouvement le plus intime de l’âme, est formé par la culture.
Le fait que tout acte de la vie spirituelle de l’homme soit porté par le langage, un langage parlé ou silencieux, le prouve assez.
Le langage est en effet la création culturelle fondamentale.
Mais, d’un autre côté, il ne saurait y avoir de création culturelle qui n’exprime pas une préoccupation ultime. Tel est le cas des fonctions théoriques de la vie spirituelle de l’homme –par exemple de l’intuition artistique ou de l’acte cognitif sous sa forme réceptive –ainsi en est-il encore des fonctions pratiques de la vie spirituelle de l’homme –par exemple des transformations de la réalité opérées par des individus ou une collectivité.
Dans toutes ces fonctions, dans la totalité de l’activité culturelle humaine, une préoccupation ultime est présente.
Son expression immédiate est le style d’une culture. Celui qui peut lire le style d’une culture peut aussi découvrir sa préoccupation ultime, sa substance religieuse.
Paul Tillich
La forme de la religion est la culture. On peut le constater en particulier dans le langage utilisé par la religion. Tout langage, y compris le langage biblique, résulte d’innombrables actes de créativité culturelle. Toutes les fonctions de la vie spirituelle de l’homme sont fondées sur le pouvoir qu’a l’homme de parler vocalement ou silencieusement.
Le langage est l’expression de la liberté de l’homme par rapport à une situation donnée et à ses exigences concrètes. Grâce aux universaux qui lui sont fournies par le langage, l’homme peut créer des mondes qui transcendent le monde donné de la civilisation de même que les contenus spirituels.
Le développement de ces mondes détermine à son tour le développement du langage.
Il n’existe pas de langue sacrée tombée d’un ciel surnaturel et insérée entre les couvertures d’un livre.
Il y a seulement un langage humain, fondé sur la rencontre de l’homme avec la réalité, se transformant au cours des millénaires, qui sert aux besoins de la vie quotidienne, à l’expression et à la communication, à la littérature et à la poésie, et qui peut aussi servir à exprimer et à communiquer notre ultime préoccupation.
Dans chaque cas, il s’agit d’un langage différent. Le langage religieux est un langage ordinaire, mais transformé par le pouvoir de ce qu’il exprime, le caractère ultime de l’être et du sens.
Son expression peut revêtir une forme narrative « mythologique, légendaire, historique « ou encore prophétique, poétique, liturgique.
Il est sacré pour ceux à qui il exprime leur préoccupation dernière de génération en génération.
Mais il n’y a pas de langage sacré en soi, comme les traductions, retraductions, et révisions nous le montrent.
Nous sommes ainsi conduits à l’art religieux qui est un autre exemple de l’emploi de créations culturelles en religion.
Le principe de l’honnêteté artistique est un principe sur lequel il convient d’insister encore et toujours en matière d’art religieux.
Dans le protestantisme, il n’y a pas de style artistique sacré, comme c’est le cas par contre, dans la situation réelle de l’artiste et la période culturelle à laquelle il appartient.
Nous pouvons nous mêmes participer au style artistique du passé dans la mesure où ils expriment honnêtement la rencontre qu’ils ont faites avec Dieu, l’homme et le monde.
Mais il ne nous est pas possible en toute honnêteté de les imiter ou de produire pour le culte de l’Eglise des œuvres qui ne résulterait pas d’une extase créatrice, qui ne seraient que la reproduction apprise d’extases créatrices du passé.
Paul Tillich
Toute œuvre, de la plus ordinaire à la plus créatrice, est menacée par le repli sur soi.
Coupée du Créateur, elle devient orgueil. Coupée de son interprète, sa suffisance se referme sur sa vanité, sur son insignifiance.
L’œuvre brute est brutale, comme l’innocence est insensée.
Au pire, elle fera obstacle à la Parole ; au mieux, elle sera transfigurée par une promesse.
En-deçà du texte, le Verbe créateur. A travers le texte, l’Esprit libérateur. Au-delà du texte, la Parole faite chaire.
Depuis le commencement jusqu’à la fin, « la grâce vagabonde », comme dit Luther, touche les sens, l’intelligence et la conscience. Dans la bienveillance et par sollicitude, elle autorise les débordements et la démesure.
Sans exclusive, et même en dépit des exclusions, la grâce se répand sur la vie captive, la vague abonde en un mouvement émancipateur, sans se laisser stopper par les clôtures.
La liberté reçue est le levier de nos œuvres, de nos arts, de nos variations infinies pour habiter un monde désenchanté.
L’Ecriture sainte est la trace même d’une liberté ployée et déployée ; elle est la mémoire des portes déverrouillées.
L’interpréter, c’est vivre. Vivre, c’est interpréter.
Marc Frédéric Muller
EX-TRACE ART
TOUT *HOMME *CREE *SANS* LE* SAVOIR*
COMME IL* RESPIRE*
MAIS* L’ARTISTE* SE* SENT CREER*
SON*ACTE* ENGAGE* TOUT* SON* ETRE*
SA* PEINE BIEN* AIMEE* LE* FORTIFIE* *
L’acte de création est un mystère ou un secret.
Il est impossible à définir puisque la définition –de manière prétentieuse-
supplanterait l’acte de création lui-même.
Cet acte a partie à l’art, et lui en est indissociable.
Avec lui il fait corps.
La peine de la conception et la peine de l’enfantement s’unissent comme en une femme qui se réjouit à la naissance de son enfant.
Alors sa peine la réjouit, elle aime sa peine : elle comprend et voit alors que sa peine était grosse d’une promesse.
Ainsi l’artiste.
« Aimer sa peine » est un oxymore contraire à l’opinion courante, une valeur ajoutée qui devrait interroger le passant.
L’acte de création vient des profondeurs et se donne à voir pour qui sait voir.
Car le tableau est fait non seulement par le peintre mais aussi par celui qui le regarde.
Il y faut donc une initiation, un apprentissage pour voir et pour que l’œuvre continue à se donner à voir.
Peut-être faut-il la cacher de temps en temps pour quelle redevienne «un secret », comme lors des fêtes liturgiques
où l’on n’ouvrait les retables au peuple chrétien, que ce jour- là , comme l’agneau mystique de Gand.
Ainsi le peuple se réjouissait-il avec Dieu, du cosmos du ciel et de la terre, inévitablement orientés -parce que Dieu l’a dit -vers l’accomplissement de leur perfection. (Thomas d’Aquin).
Tout homme crée sans le savoir, comme il respire.
L’artiste se sent créer et engage tout son être.
L’artiste qui aime Dieu se sent créer avec Lui dans les soupirs de l’enfantement.
Tous deux se réjouissent.
Alain Costenoble
* Paul Valéry .1937. Créé pour l’un des Quatre frontons du Palais de Chaillot
Je t’aime, ô Christ, dans ton anonymat sublime,
toi qui es grand de tout ton effacement
et qui es plus que quelqu’un à force de n’être personne.
Partout où un être laisse transparaitre l’éternel dans l’éphémère,
tu es celui-là, et celui-là c’est toi.
Et tu renais toujours, quoique tu ne renies rien de ton passé.
Tu n’es pas quelque pâle ressuscité, tout vacillant encore de mort,
mais un vainqueur de la mort, en vérité.
Et cependant, ce que tu as de plus beau ce sont tes blessures.
Je t’aime couronné de lumière où brillent tes épines,
où tes meurtrissures lancent des feux.
Et les gouttes de ton sang sont une pluie d’étoiles.
Pasteur Charles Wagner, dans Le témoin Invisible, 1914
Même de loin, un reflet de ta clarté nous réchauffe et fait croître nos ailes. La seule chose que tu ne veuilles pas, c’est que tes créatures désespèrent d’elles et de leur destinée, car ce serait désespérer de toi et manquer à ton honneur. Et tu ne veux pas que personne ne condamne ou en exclut un autre pour ce qu’il pense dans son infirmité. T’aimer, avoir confiance en toi, et le dire et le prouver comme nous pouvons, voilà le vrai.
Sois béni d’avoir fait marcher avec nous, par nos chemins, Jésus-Christ. Dans nos ombres sa figure luit comme une aube.
Il est bien resté avec nous, comme il le disait. Il est vivant. Pourvu que nous vivions de cette belle vie, nous sentirons en nous l es germes de ce qui ne saurait périr.
Quelque chose d’immortel ira pénétrer dans notre substance éphémère, et nous saisirons ce qui demeure, à travers ce qui se passe.
Il nous a dit d’être fidèles dans les petites choses, de nous aimer les uns les autres et de t’aimer sans réserve ni mesure.
Donne-nous de pouvoir nous imprégner de son esprit comme d’une atmosphère vivifiante. Alors tout, le passé obscur, le présent chargé d’ombres et l’avenir voilé seront de la lumière.
Pasteur Charles Wagner, dans Le témoin Invisible, 1914
Au centre de la rotonde de l’Ascension à Jérusalem, le pèlerin peut voir, dans le sol, l’empreinte du pied du Christ laissée au moment où il quitte la terre : un signe éminemment paradoxal par celui qui n’a pas laissé de traces matérielles de son passage. Cette trace, c’est, au sens propre un vestige, qui en latin désigne une empreinte de pied. L’empreinte, la trace, le signe, autant de mots qui se recoupent et se recouvrent mais désignent des réalités bien différentes. La trace est un concept cher à notre période post-moderne, par son caractère élusif, incomplet, ouvert : elle parle de l’impossibilité, de la ténuité de notre relation avec le monde mais ce n’est pas cet amoindrissement de la réalité qui nous arrêtera ici. A la trace, nous voulons opposer l’empreinte, qui n’est pas un reste fragmentaire ou accidentel mais le vestige d’une présence vivante. Car l’empreinte invite à poser son pied. Elle n’est pas un souvenir à méditer, elle invite au geste, à l’action, à la vie qu’elle manifeste. Elle n’est pas non plus la graine, une autre métaphore aimée des Ecritures, riche de vie en puissance mais dont le développement futur est déjà inscrit dans son être. L’empreinte est le lieu où les choses adviennent de nouveau, distinctes des événements anciens sauf dans un seul aspect : elles puisent leur être dans la présence vivante qui a laissé cette empreinte. L’exemple le plus simple est celui de la musique : sur le papier, des signes ont conservé plus ou moins précisément la trace d’un moment du passé. Ce fossile, entre les mains de l’homme, redevient vie et la musique, du fond du temps, retentit à nouveau dans notre espace. C’est aussi vrai des mots écrits qui éveillent, réveillent et engendrent constamment, au contact de notre écoute vivante, de nouvelles paroles. Et, en allant plus loin, on peut dire que ces empreintes n’ont pas d’autre sens ni d’autres rôle que d’être rendues à la vie et de nous offrir autant de raccourcis vers la plénitude de l’être et du sens.
Philippe Malgouyres
Conservateur en chef du Patrimoine, Musée du Louvre
Béatrice Hollard-Beau : s’adresse aux croyants et aux non croyants en mettant en corrélation l’Evangile et sa peinture.
Vivre plusieurs vies en une, multiplier les objectifs à atteindre afin d’enrichir un peu plus chaque jour son existence, telle est à n’en pas douter la politique de vie que s’est fixée Béatrice Hollard-Beau. On l’a connue, dans les années 80, architecte de talent diplômée des Beaux-Arts de Paris, créant 2 cabinets d’architecture à Paris et en province spécialisés en nouveaux concepts : hôtellerie (90 hôtels Nuit d’hôtel), maisons de retraite (Clair Azur), restaurants (Quatre Pentes), commerce (ED). Peintre, et fondant en 2014 l’Ex-trace art, ou le sens augmenté de la vie.
On l’a retrouvée en 2004 pasteur au Temple de Paris Montparnasse Plaisance jusqu’en 2014, puis pasteur au Temple de Roquépine, dans le 8ème arrondissement de Paris, et enfin à l’Eglise Protestante Unie des Billettes dans le Marais depuis 2016, après avoir également exercé la fonction de Vice-présidente du Conseil Régional de L’Eglise Protestante Unie Région Parisienne, et collaboré au journal Réforme et à la Radio Fréquence Protestante.
Aujourd’hui, c’est l’artiste qui nous convie, à partir du 19 octobre prochain, à rencontrer et à admirer au sein du Cloître des Billettes, ses 17 peintures acryliques sur toile, pour la plupart de grands formats (130x220cm), qu’elle expose au cœur des arcades, et qui empliront ce lieu religieux d’une présence christique unique, forte et moderne.
La puissante spiritualité de l’église sera particulièrement soulignée et mise en valeur lors de la soirée de vernissage, le 18 octobre, l’artiste ayant prévu d’y réaliser une performance EX-TRACE ART avec des peintures projetées sur les murs, à partir de méditations de textes bibliques et accompagnée de musique d’orgue, grâce au magnifique instrument créé par le facteur d’orgue Mülheisen en 1983.
Si les jeux de lumières, de couleurs et de musique se conjugueront pour faire de ce moment spirituel une soirée inoubliable et chargée d’émotion et de résonnance christique au sein de chacun des invités, la lumière proviendra surtout du chemin de l’EX-TRACE ART sur lequel Béatrice HOLLARD-BEAU chemine et veut nous emmener pour explorer tous les possibles qu’ouvre la grâce, cette grâce qui nous met en mouvement. En mouvement de sens.
Un accrochage qui se veut donc beaucoup plus qu’une simple exposition, plutôt une révélation, voire une libération. L’ex-trace art, ou le sens augmenté de la vie, est un mouvement qui s’adresse à tous, athées ou croyants. Il prit naissance il y a une dizaine d’années, lorsque Béatrice Hollard-Beau écrivait des méditations sous forme d’articles pour le journal Réforme, croisant des écrits d‘artistes de toute époque et de toutes confessions avec le texte biblique du dimanche suivant dans le but d’enrichir ce dernier ainsi que l’existence elle-même. C’est ainsi qu’en 2010, elle croisa avec l’Evangile, « Le poème de l’angle droit » de Le Corbusier, lui-même composé de plusieurs poèmes, dont « Fusion » qui dit : … « Laissez fusionner les métaux, tolérez des alchimies….C’est par la porte des pupilles ouvertes que les regards croisés ont pu conduire à l’acte foudroyant de communion…. »
C’est à partir de là que Béatrice Hollard-Beau décida de « laisser fusionner les métaux » en croisant sa propre peinture sur l’Evangile, espace indépendant et libre, avec le texte biblique, donnant ainsi un sens augmenté à l’Evangile et à l’existence. Cette nouvelle forme de méditation revêtit le nom de ex-trace art et représente pour l’artiste et pour tous ceux qui y sont sensibles, un mouvement de recherche d’existence aboutissant à plusieurs interprétations de la vie et permettant, au sein de ce monde chaotique, de trouver l’espérance ainsi que d’autres sens à la vie.
Cette méditation se concrétise pour l’artiste par une peinture abstraite, intense et puissante, une peinture où chaque trait, chaque griffure, chaque apport mat ou brillant de matière sont des chemins de peinture, des outils pour déchiffrer le tableau. Bien qu’insaisissable, telle une apparition, le visage christique se dévoile. Quant aux croix gravées dans la chair, enveloppant les toiles de mystère et de spiritualité, elles appellent les spectateurs à la réflexion, les poussant sur les chemins de la méditation.
Béatrice Hollard-Beau parle de sa peinture en ces termes : ” Dieu nous rend libre et spirituel. Dieu est au-delà de tout espace, de tout langage. Il est logos, source de toute création. Le geste créateur spirituel inspiré nous emmène au-delà de nos limites et nous invite à connaître d’autres limites, celle de l’infini que notre cerveau ne peut pas connaître.”
Le sens de l’existence en est profondément dépendant. Le protestantisme, accorde à l’Écriture par l’Esprit Saint de révéler Christ, de révéler la vie… Elle révèle ainsi prophétiquement le sens de l’existence. Mais il y a un point que l’on pourrait entendre en protestantisme : le cerveau et la pensée sont très faibles pour comprendre le langage de l’Esprit. L’imagination personnelle l’est aussi.
Seule la grâce peut l’accroître. Au-delà de notre simple cerveau. Il faut se servir de la pensée et des interprétations spirituelles des uns et des autres pour les mettre en corrélation pour aller plus loin dans l’interprétation et dans le sens de la vie. La corrélation des arts des pensées, des philosophies, des théologies doivent interagir. Elle doit interagir mais pas pour dire que chacun a le droit de penser, que chaque courant a sa place en protestantisme, et qu’en cela réside sa richesse. Il faut aller plus loin. Il faut oser dire, que le sens d’un texte biblique est comme le sens de la vie, chaque expérience humaine qui est interprétation de vie humaine, chaque interprétation artistique qu’elle soit musicale ou picturale, peut enrichir aussi le sens compris de la Bible et de la vie et accroître son sens comme un sens actuel, ouvrir un autre langage.
Et là ou le visible est tabou en protestantisme, car il est sensé faire de l’ombre à la Parole, il faut témoigner du contraire : la Parole est au–delà de tout, mais le visible, trace spirituelle peut donner du sens à la parole invisible. L’interprétation spirituelle picturale d’un texte biblique est une excroissance de sens à ce dernier. Un sens augmenté. Il nous faut explorer les nouveaux sens de la Bible et de l’existence produits par ex croissance des lieux imaginaires mis en traces. C’est pour moi-même, un des sens de l’Ex-Trace art. l’Ex-trace est un mouvement de sens. » Plus qu’une simple exposition, un moment de grâce et de lumière.
Laurélia Torno
14 septembre 2017
artsixmic.fr
Des tableaux impressionnants, très grands et aux couleurs puissantes saisissent le visiteur dès l’entrée de l’exposition et réduisent au silence. Énormes, presque monochromes, peints à grands coups de brosse, ils génèrent une atmosphère que l’on dirait peut-être menaçante.
Mais ils sont accompagnés chacun d’un assez long texte explicatif qui provoque réflexion et interrogation personnelle.
Le pasteur Béatrice Hollard-Beau met ainsi en corrélation sa peinture dont la spiritualité protestante émane de son étude de la Bible, avec le texte biblique lui-même, qu’elle écrit scrupuleusement à côté en lettres rouges. Elle y ajoute sa méditation, vécue dans un recueillement contemplatif qu’elle nous invite à partager et à prolonger nous-même.
Cette mise en parallèle de la peinture avec le texte biblique et le poème méditatif entend faire naître en nous un espace de sens, une signification accrue, des traces de vie.
L’aspect redoutable de ces visages terrible reflète évidemment l’état d’esprit déprimé de notre société et son angoisse immanente.
Mais les textes bibliques cités et les prières contemplatives adjointes évoquent – pour les croyants – le visage défiguré du Christ méprisé et crucifié, la présence aimante et fraternelle du Dieu qui partage la douleur des hommes.
Il est frappant de remarquer que cette exposition du pasteur Béatrice Hollard-Beau a lieu à Paris en même temps et en contre-point de celles, sinistre de Jean Fautrier au musée d’Art moderne de la Ville de Paris (voir ici sur ce site) dont les personnages sont représentés sans un sourire, sans un regard de vie, les traits tirés sans expression et qui ne semblent connaître qu’une vie sans âme et sans humanité.
Et tout au contraire des souriants peintres du bonheur que sont Pierre Gilles à la galerie Templon (voir ici sur ce site) dont le « goût du mystique » jette un regard tolérant, positif et fraternel sur une l’humanité telle qu’elle est dans sa diversité éthique souvent condamnée.
Le pasteur Béatrice Hollard-Beau se situe sans doute à mi-chemin et en tension avec ces deux autres manières de voir.
Gilles Castelnau
1er février 2018
protestantsdanslaville.org
HOLLARD-BEAU Béatrice Née le 18 octobre 1957
Mariée depuis 1981 à Christian BEAU, 3 Enfants : Marguerite, Iris, Églantine
Expositions :
– 2020 « Au-delà du Visible »Exposition personnelle en l’Eglise Saint Paul-Saint Louis Paris 75004
– 2018 « Tu me fais revivre ». Exposition personnelle au Cloitre des Billettes Paris 75004
– 2017« Ex-Trace Art, ou le sens augmenté de la vie ». Exposition à l’Atelier protestant – Institut Protestant de Théologie. Paris 75014
– 2017 « Ex-Trace Art, ou le sens augmenté de la vie ». Exposition personnelle au Cloitre des Billettes. Paris 75004
Curriculum Vitæ :
Actuellement Pasteur de l’Eglise Protestante Unie des Billettes, paroisse luthérienne 75004 PARIS www.eglise-billettes.or
Etudes :
Ecole Nationale des Beaux- Arts, UP9 Paris la Seine et UP6 la Villette, Institut d’Urbanisme et d’aménagement PARIS IV, Institut Protestant de Théologie IPT Paris
Diplômes : Architecte DPLG 1986
DESS Urbanisme
DESS Théologie pratique 1998. DESS d’urbanisme.
Maîtrise de Théologie 2003 mention TB Félicitations du Jury. Philosophie Ethique et théologie : « De la Défiguration à la Transfiguration » Francis Bacon-Nicolas Berdiaev. Etude du Geste de défiguration du peintre Francis Bacon analysé par la philosophie éthique de Nicolas Berdiaev. (De la destination de l’homme, Essai d’éthique paradoxale 1933 )
Carrière d’architecte: de 1976 à 1978 et de 1980 à 1984 chez l’architecte M.L. Bourgeois, 32 rue Mazarine 75006 Paris : Optimisation de l’espace en réhabilitation.
– 1986 : Contrat avec le Groupe ELITAIR MAXIM’S international pour création d’un nouveau concept d’hôtellerie et réalisation de 30 hôtels de chaîne 1* appelés NUIT d’HÔTEL
Création d’une 1ère agence d’architectes Paris
– 1987 et 1994, Contrat et réalisation de 76 hôtels NUIT d’HÔTEL pour la chaine CLIMAT DE France
Création 2ème agence d’architectes à Coudray Rabut, 14130.
Rédactrice de ‘ la lettre technique mensuelle’ journal EQUIP HOTEL entre 1989 et 1994 et publie en 1992 « Les lettres techniques de Béatrice Beau », éditions BPI.
– En 1989 création d’un nouveau concept en vue de l’amélioration de la vie: Les maisons de retraite
« CLAIR AZUR » pour le groupe FIM et FIMOTEL (contrat de 10 unités).
– En 1990 : Réalisation d’un nouveau concept d’aires d’autoroutes « Burger King, Aubépin » pour le groupe QUATRE PENTES (contrat pour 10 unités)
– En 1992 : Réalisation du Concept EUROPA DISCOUNT pour le Groupe EUROPA DISCOUNT (Contrat de 6 unités et construction d’entrepôts).
– Entre 1994 et 1997 : Réhabilitation lourde, réalisation d’immeuble de bureaux, hôtels.
– 1996 appel vers le ministère pastoral Eglise Réformée de France.
Ministère Pastoral : faculté de théologie. Etudes de 1996 à 2003.
2002 et 2004 :Stagiaire de l’Eglise Réformée du Foyer de l’Ame 75012
2004 à 2014 :Pasteur de l’Eglise Réformée de Paris-Plaisance : 75014 PARIS .
2014 – 2016 Pasteur de l’Eglise Protestante unie du Saint-Esprit 75008 PARIS
2016 – A ce jour 2021 Pasteur de l’Eglise Protestante Unie des Billettes, paroisse luthérienne 75004 PARIS www.eglise-billettes.org
Fonctions dans l’Eglise Synodale Eglise Protestante Unie de France :
– depuis 2010-2016 CA de l’AUDITOIRE (carrefour culturel protestant)
– 2010- 2013 Déléguée nationale Région parisienne pour l’Evangélisation : la CIPE
– 2009 -2016 Membre de la cellule régionale oecuménique.
– 2012 Membre du Conseil régional de l’ERF en
– 2013-2016 Vice-présidente du Conseil régional Région Parisienne de l’EPUdF
– 2017-2021 Membre du Conseil Régional EPUdF, Inspection Luthérienne de Paris
Autres engagements :
– Depuis 2010 membre et conseiller spirituel de la Commission Repère Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens à Paris, EDC.
2013 membre Comité Rédaction de la revue Dirigeants Chrétiens 2013.
Depuis 2015 , conseiller spirituel d’une équipe locale EDC, en l’Eglise des Billettes
– Accompagnement pastoral de familles dont enfant en service psychiatrique à l’hôpital.
– Ecrit régulièrement des séries d’articles dans le journal REFORME
– Radio Fréquence Protestante : émissions
– Peinture et méditation : Fondatrice du mouvement l’Extrace – Art. www.ex-trace.art
Distinctions :
Chevalier de l’ordre de la légion d’honneur, 2012 (ministère de l’intérieur)